Où vivait Néandertal ? Dans quel milieu et quel habitat ? Entrez en contact direct avec l'environnement des Néandertaliens et leur mode de vie de chasseurs-cueilleurs nomades.
À voir dans l'exposition

Vous êtes immergé au cœur de l’environnement du Paléolithique. © MNHN – JC Domenech
© MNHN-JC Domenech

En arrière-plan, sur un cyclo, un diorama représente un paysage animé dont la flore et la faune se modifient selon les grandes phases climatiques.
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Les 14 animaux naturalisés proviennent en majorité de la collection du Muséum national d’Histoire naturelle.
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Ces toiles du XIXe siècle représente tantôt un environnement idyllique tantôt une nature hostile reflétant les théories scientifiques parfois contradictoires.
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Pour comprendre le quotidien de Néandertal, un site archéologique à l’échelle 1, “La Folie” (Poitiers), est ici reconstitué.
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Le site de « La Folie » est un vestige de campement remarquable par sa mise en évidence de structures d’habitat, ce qui est rarissime, encore plus pour un site de plein air.
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Présentée comme si la fouille était en cours, avec son mobilier original, et enrichi par des outils, des armes, des aliments, cette reconstitution permet d’appréhender le mode de vie de Néandertal.
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Il y a 350 000 ans avant notre ère... en Eurasie
Les découvertes archéologiques de sites ayant livré des restes de Néandertaliens et leur datation permettent de définir, en l’état actuel des connaissances, la longue période et les territoires où, par petits groupes, vécurent les Néandertaliens.
Pour aller à leur rencontre il faut :
- changer d’échelle de temps, remonter au Paléolithique, de - 350 000 à - 30 000 ans environ, période de leur progressive disparition,
- embrasser un vaste territoire : de l’Eurasie continentale (de l’Angleterre à l’Ouzbékistan) au Proche-Orient.

Néandertal dans l'imaginaire du XIXe siècle
Sous la 3e République, des peintres académiques reconnus, notamment Paul Jamin (1853-1903) et Fernand Cormon (1845-1924), se distinguent par leurs représentations d’inspiration anthropologique. Leurs toiles témoignent à la fois de l’intérêt pour la science dans une société devenue laïque et de l’imaginaire qui a contribué à figer Néandertal : un sauvage, dans un environnement hostile.
La fuite devant le Mammouth est le premier tableau préhistorique de Paul Jamin. Son travail, au-delà de la qualité d’exécution, était en accord avec le discours scientifique alors en vigueur. À sa mort en 1903, Louis Capitan - président de la Société d’anthropologie - lui rendra hommage pour ses « études patientes et soigneuses ». Cette toile figure dans l’exposition permanente du Musée de l’Homme.


Au cœur du paléo-environnement
Une mise en scène spectaculaire
Vous serez immergé au cœur de l’environnement du Paléolithique. Quatorze animaux naturalisés provenant en majorité de la collection du Muséum national d’Histoire naturelle sont placés sur un podium. En arrière-plan, sur un cyclo, un diorama représente un paysage animé dont la flore et la faune se modifient selon les grandes phases climatiques. L’alternance du jour et de la nuit rythme la projection, dans une ambiance sonore. La scénographie met en évidence le lien fondamental avec une nature changeante qui fournit les éléments nécessaires à la survie.
Une grande diversité d’environnements
Les Néandertaliens ont vécu à des latitudes et dans des contextes topographiques très diversifiés. Ils ont occupé tous les biotopes, les versants des grandes plaines mais aussi parfois, durant les phases tempérées, des sites d’altitude élevée (jusqu’à 2 000 m dans le Caucase). Selon qu’ils vivaient dans les steppes lors des périodes froides ou les milieux forestiers lorsque le climat était plus tempéré, ils ont su adapter leurs comportements de subsistance.
Le gibier était abondant, même lors des périodes glaciaires. À partir des ossements exhumés, les archéozoologues ont identifié une faune qui comprend des animaux disparus comme le mammouth et le rhinocéros laineux, l’hyène, le lion et l’ours des cavernes et beaucoup d’autres toujours présents dans notre environnement : bouquetins, chamois, cerfs, rennes, loups, renards, ours brun… et des lièvres, des corbeaux et des aigles royaux.
En savoir plus
Le mythe de la massue, symbole d'une prétendue bestialité
Des gravures du XIXe siècle, des illustrations, des publicités et une couverture de la revue « Pilote » représentent, avec humour, Néandertal (parfois tirant sa femme par les cheveux) armé d’une massue. Aucun vestige n’atteste de l’utilisation de cette arme grossière. Les armes retrouvées témoignent au contraire d’une grande habilité technique et si certains ossements néandertaliens révèlent des fractures ou des traumatismes, ils sont imputables à des accidents de chasse ou à des chutes et non pas à des combats à coups de massue. L’association du primitif à la violence est une construction mentale qui remonte au XIXe siècle.
